L’ete precedent son entree au secondaire, Megane (prenom fictif) s’initie au pot et y prend gout. «Je me disais: “Ca va passer. Elle manque surement d’attention”, raconte sa tante, Marie-France. J’etais enceinte et, En plus, le frere avait des problemes de sante. Ce n’etait pas forcement evident i sa place.» Mais avec la rentree scolaire, la situation s’aggrave. La jeune fille de 12 ans fume de plus en plus de marijuana et multiplie les absences non justifiees a l’ecole. Elle abandonne le sport de competition qu’elle commode depuis des annees. Et, a trois reprises, elle fait une forte reaction a la drogue (hallucinations, tremblements) qui la mene a l’hopital.
«J’ai essaye de reprendre le controle, dit Marie-France. Je l’ai empechee de bouger. J’ai confisque le cellulaire, le ordi. J’allais la chercher le midi a l’ecole Afin de eviter qu’elle consomme. Mais elle sortait en classe pour fumer en toilettes.» Et puis, l’impensable: l’adolescente tente de se suicider. Pour sa securite, elle reste placee 30 jours en Centre jeunesse.
L’histoire de Megane est infiniment triste, mais, heureusement, c’est une exception.
Notre jeune fille fera partie des 15% d’ados qui eprouvent de belles difficultes. Pour nos autres, l’adolescence se deroule plutot bien. Naturellement, on voit parfois des turbulences. Notre petit peut contester les regles, etirer Notre corde, trouver qu’on ne comprend que dalle a pas grand chose, bouder les activites en famille… Normal, rien de bien grave dans tout ca.
Certains ados, nullement tous, ont aussi besoin d’explorer, de vivre des experiences, en fonction de Caroline Palardy, intervenante a LigneParents. «lls poussent les limites plus loin, comme mentir dans leurs allees et venues, toucher a l’alcool, a J’ai drogue, dit-elle. Mais ca ne souhaite pas penser que la situation degenerera.» Lucie, maman d’un jeune adulte de 21 annees, est en mesure de en temoigner. «Quand mon gamin avait 15 annees, je l’ai trouve ivre fond, inconscient, dans ses vomissures. C’a ete sa propre seule experience du genre. Il a ete tellement malade que ca lui a servi de lecon.» Pas de panique, donc. Notre petit est en mesure de avoir plusieurs ecarts de conduite sans devenir delinquant ou toxicomane pour autant. Bon nombre du temps, ces periodes mouvementees paraissent temporaires.
A l’adolescence, le cerveau est encore en developpement. J’ai region qui controle les emotions et les impulsions et qui faconne le https://datingmentor.org/fr/pink-cupid-review/ jugement, en particulier, n’est pas au point. Ca explique en partie pourquoi nos ados seront themes a des sautes d’humeur et a des acces de colere, ainsi, qu’ils peuvent avoir mode a rechercher de nouvelles sensations et a prendre des dangers.
Nathalie, en sait quelque chose. «Je ne reconnais plus mon fils. C’etait un enfant doux et empathique. C’est devenu 1 ado qui conteste tout et qui se fache pour des riens. A 2 reprises, il a failli se battre au hockey, dont un coup avec un joueur de sa propre equipe. Il neglige aussi ses etudes et ses notes ont degringole.
«Je sais bien que i§a est en mesure de faire partie d’une adolescence normale, mais je m’inquiete quand meme. J’ai peur qu’il s’attire des ennuis et J’me demande jusqu’ou ca va aller.»
– Nathalie, tante d’une ado de 14 annees.
Encadrer avec souplesse
Meme s’ils affirment le contraire, les ados ont besoin d’encadrement. Neanmoins, pour gagner en autonomie et devenir des adultes, il un faudrait aussi plus de liberte. C’est pourquoi nos extremes sont a empi?cher. «Si on impose beaucoup d’exigences ainsi que limites sans essayer de comprendre notre ado ni tenir compte de le opinion, il va reagir en multipliant nos comportements difficiles », met en vais garder Caroline Palardy. A vouloir trop controler notre ado, on va parfois l’inciter a se rebeller et a nous cacher des choses. A l’inverse, les parents fort permissifs, qui laissent un jeune Realiser tout ce qu’il souhaite, ne font guere plus. Sans limites, il n’y a pas de reperes. Comment l’ado peut-il savoir ou arreter?
«Il peut aussi interpreter notre trop grande permissivite tel un manque d’interet et d’amour», ajoute Christine Bellefeuille, intervenante a la Maison des jeunes Notre Squatt d’Ahuntsic. Il faut donc qu’on trouve un equilibre entre exercer juste assez de controle et apporter de la corde. Si les regles et les limites demeurent essentielles, elles doivent etre adaptees au comportement, a Notre personnalite, a J’ai maturite et a l’age de notre jeune. Habituellement, on a avantage a lacher prise dans plusieurs aspects (habillement, loisirs, etc.), a assouplir notre position concernant d’autres (heure de rentree, sorties en semaine, etc.) et a tenir bon dans cela reste plus important pour nous (respect, frequentation de l’ecole, consommation). Autrement dit, on choisit nos batailles.
Di?s que une jeune enfreint une regle, on devrait appliquer une consequence liee a J’ai desobeissance… et la maintenir. Sinon, on perdra en credibilite et en autorite. «Les parents renoncent des fois a mettre des limites parce qu’ils n’obtiennent pas de resultats, remarque Claudia Roy, travailleuse sociale a J’ai Direction d’une protection de la jeunesse (DPJ) du CIUSSS une Capitale-Nationale. Mais si le comportement Complique persiste ou ne diminue pas, c’est souvent par manque de constance dans l’application des consequences.»